Après le retour à un pouvoir autoritaire en Égypte et l’écriture du roman “J’ai couru vers le Nil”, consacré aux acteurs de la révolution égyptienne, Alaa El Aswany s’est livré à une réflexion fouillée sur la dictature. Inlassable chroniqueur et militant de la cause démocratique, il conduit une analyse clinique de ce régime politique, tant comme système idéologique que comme réalité persistante et insoutenable pour de nombreux peuples. Il ne s’agit pas d’une autopsie de la démocratie, mais bel et bien de la radiographie d’un mal récurrent à la fois dans notre histoire et dans notre monde contemporain. Il en étudie ici le syndrome, ses causes, ses symptômes, sa propagation et sa possible prévention.
Concret, précis, volontiers provocateur, toujours libre, l’auteur s’attaque aux racines du mal et rappelle que la dictature est loin d’être l’apanage des pays arabes. Mais il délivre aussi un message d’espoir, professant sa confiance en l’humanité et déclarant une nouvelle fois son amour à son pays, l’Égypte, et à ses compatriotes.